Congrès La FC2A donne de la voix au commerce agricole et agroalimentaire
Les dirigeants des négoces agricoles, en grains, bestiaux et pommes de terre, vont se souvenir du congrès de la FC2A du 27 novembre où ils ont uni leur talent pour chanter Carmen. Soulignant ainsi leur volonté de toujours mieux se faire connaître et entendre.
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Atypique et dynamique. Le second congrès de la Fédération du commerce agricole et agroalimentaire (FC2A), qui s'est tenu vendredi 27 novembre dernier, a retenti des voix des 350 participants, dont les dirigeants des entreprises de négoces agricoles, en appro-collecte (grains), en bestiaux et en pommes de terre. En effet, pour s'inscrire dans la thématique choisie « Le commerce agricole et agroalimentaire à l'affût de nouveaux talents », la FC2A avait convié Guy Périer, qui a troqué, il y quelques années, son costume de DRH de L'Oréal contre une baguette de chef d'orchestre.
« Respirez, imaginez un soleil qui réchauffe votre visage, votre poitrine... » Ce n'est pas commun comme discours face à un parterre de chefs d'entreprises. Et ils se sont tous prêtés à l'exercice qui les a emmenés vers un « Toréador, toréador » bien enlevé, du célèbre opéra Carmen.Attirer les jeunes talentsTout cela pour démontrer que l'union des talents peut faire vibrer une salle et dépasser des limites que l'on peut s'imposer. Et qu'un chef d'orchestre a besoin aussi d'attirer et de fédérer des talents musicaux pour ensuite les faire jouer tous ensemble. A l'image de toute entreprise en fait. Les deux autres invités, Damien Zeller et Marie-Laure Viret ont renforcé ce message par le témoignage de leur expérience les ayant amené à totalement prendre un nouveau cap professionnel en
Le tout fut complété par quelques propos d'Olivier Bidaut, dirigeant du négoce Asel, de Gérard Poyer, vice-président de la FC2A et président de la FFCB, et Alain Marguin, président de Fedepom, sur leur façon d'attirer les jeunes talents dans leur filière. « Je travaille avec des écoles comme l'Esa d'Angers et l'Idréha et propose des contrats de professionnalisation », souligne le dirigeant d'Asel.Une convention avec l'AJED'ailleurs, la FC2A projette de signer en 2016 un partenariat avec l'AJE (Association jeunesse et entreprises) et l'enseignement agricole, via la DGER (lire Agrodistribution n°266, rubrique Actus). Pour souligner sa volonté de s'engager sur ce chemin, la FC2A avait également invité Yvon Gattaz, président et fondateur de l'AJE. Un plan d'action est en route pour répondre à cette préoccupation d'attractivité des entreprises et mieux faire connaître le commerce agricole et agroalimentaire.Adhérer aux instances du ministèreC'est également pour mieux se faire connaître et entendre, que la FC2A a adhéré au Medef, rejoignant ainsi d'autres organisations de la filière agroalimentaire, comme l'Ania et la FCD. De même, elle a procédé à son adhésion au Celcaa, représentant officiel de son secteur auprès de la Commission européenne.Et dans une même continuité, Frédéric Carré, son président, a rappelé, lors de ce congrès, la demande au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, d'intégrer la FC2A dans les instances officielles du ministère : le Conseil supérieur d'orientation de l'agriculture (CSO), le conseil d'administration de FranceAgriMer et le Comité national d'orientation de la santé animale et végétale (CNOPSAV).Se faire entendre aussi sur les marchés financiersDans les chantiers qui lui sont plus dédiés, la Fédération du négoce agricole, qui réunit à ce jour 400 négoces d'appro-collecte en grains, employant 10 000 salariés pour 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires, tient aussi à faire entendre sa voix sur l'amont agricole avec notamment le fameux CEPP, et sur la collecte, avec un travail autour de la directive européenne de régulation des marchés financiers.« Un double enjeu se présente : préserver l'exemption d'agrément pour les OS allant sur ces marchés, et s'assurer que les contrats physiques ne soient pas considérés comme des contrats financiers. Nous avons pu à ce jour éviter l'agrément », expose Sébastien Picardat, directeur de la FNA.
Hélène Laurandel
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